[EGA] Contribution de l’ANIA au chantier 1

La filière alimentaire est la plus importante et la plus stratégique des filières économiques de notre pays, dans laquelle se joue une partie de l’avenir de notre économie : plus de 15% de notre richesse y est créée, près de 15% de l’emploi s’y regroupe.

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Auteur

Jean-Philippe Girard

Jean-Philippe Girard

Président de l'ANIA

Depuis son élection au siège de Président de l’ANIA en 2013, Jean-Philippe Girard s’attache à restaurer la confiance des consommateurs dans l’alimentaire et à recréer du lien entre les PME, les grands groupes et les régions.

Président Directeur Général d’Eurogerm qu’il a fondé en 1989, il dirige aujourd’hui plus de 200 personnes impliquées dans la recherche, le développement et la commercialisation d’ingrédients destinés aux industriels de la meunerie et de la boulangerie. Jean-Philippe Girard assure également la fonction d’administrateur de l’ANIA depuis 2002.

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Une filière stratégique pour la France :

L’industrie alimentaire est le maillon central de cette filière entre l’amont et l’aval. Ce sont 17 647 entreprises alimentaires qui maillent l’ensemble du territoire français en métropole et en outre-mer : des leaders mondiaux et 98% de TPE et PME qui participent donc à l’aménagement et à la vitalité de nos régions. C’est essentiel quand on sait que sur les 20 dernières années, 80% des emplois créés l’ont été dans les PME. Chaque site agroalimentaire, quelle que soit sa taille, est profondément ancré dans son territoire au plus proche de la matière première agricole.

 

L’industrie alimentaire emploie plus de 420 000 salariés dont 70% en production avec des pôles très forts en Bretagne, Pays de la Loire, Auvergne-Rhône-Alpes, Hauts-de-France, Nouvelle Aquitaine ou encore Grand Est. Pour 1 emploi agroalimentaire, ce sont plus de 4 emplois indirects qui sont soutenus, près de 2,5 millions dans toute la France. Depuis trois ans, près de 11 000 emplois ont été créés dans l’agroalimentaire pendant que l’industrie en détruisait 90 000. La
résilience et le dynamisme sont là !

 

Miser sur l’industrie alimentaire, c’est donc miser sur une valeur sûre de la vitalité économique de tous les territoires, quels que soient leurs atouts ou leurs handicaps géographiques.

Des signaux d'alerte inquiétants

une compétitivité qui s’érode, des marges au plus bas,
une guerre des prix et des promotions destructrice de valeur,
des filières fragilisées qui décrochent petit à petit dans un environnement concurrentiel mondial qui se durcit.

 

Les États généraux de l’alimentation se déroulent donc dans un moment charnière où la filière peut faire le choix du sursaut. Actuellement, nous détruisons plus de valeur que nous n’en créons : c’est un immense gâchis et ce n’est plus acceptable.

 

Les États Généraux de l’Alimentation sont donc une véritable opportunité pour :

Recréer de la valeur en mettant un terme à la guerre des prix et en posant les enjeux spécifiques de la compétitivité de l’industrie alimentaire,
Recréer de la confiance entre les acteurs de la filière et le consommateur,
Enfin, définir les objectifs d’une politique alimentaire ambitieuse en France et dans le monde.

Les thématiques abordées dans la note de contribution de l’ANIA au chantier 1 des États Généraux de l’Alimentation :

  1. Un nouveau pacte pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs et redonner de la valeur à l’alimentation
  2. Un pacte qui doit se fonder sur une filière plus compétitive et la fin de la course aux prix le plus bas
  3. Une filière qui crée à nouveau de la valeur pour mieux rémunérer les exploitations et les agriculteurs et permettre aux entreprises d’investir, d’innover et de s’adapter
  4. Une filière forte capable de dégager les marges permettant de continuer d’explorer les nouvelles opportunités de création de valeur