La mission de l’ANIA est de représenter et d’accompagner l’ensemble des entreprises agroalimentaires de France. Dans ce cadre, elle participe au débat public. Il est important que tout le monde puisse apporter sa contribution et son avis.
Concernant l’étiquetage nutritionnel, il est inutile de chercher des secrets où il n’y en a pas. Notre position était connue : nous sommes en faveur de l’amélioration de l’information nutritionnelle des consommateurs ; nous soutenons la proposition de la ministre de compléter l’information actuelle par un nouveau logo simplifié ; le système des 5 couleurs n’a pas notre préférence ; il est nécessaire de recueillir l’avis des consommateurs.
Dès le début des débats législatifs, l’ANIA a fait part de son avis lors d’auditions parlementaires auxquelles elle était conviée. Dans les règles de la déontologie de l’Assemblée nationale et du Sénat, l’ANIA a transmis sa position à l’ensemble des groupes parlementaires, ainsi qu’au rapporteur du texte et à la présidente de la commission des affaires sociales. Notre position, nos convictions et nos arguments étaient donc ouvertement connus.
L’ANIA a également porté sa position à l’attention des médias par voie de communiqués de presse ou en acceptant systématiquement toutes les sollicitations comme nous l’avons fait pour Cash Investigation. Cette position est d’ailleurs toujours disponible sur notre site web.
De même, les suggestions d’amélioration du texte des lois, que j’ai détaillées lors de l’entretien, sont le fidèle reflet de nos convictions. Nous avons ainsi soutenu les cinq idées suivantes :
- Le rattachement de l’article au code de la consommation pour une simplification de la loi. (Cf. Titre 4 du code de la consommation sur l’information du consommateur).
- La prise en compte de l’avis du Conseil National de l’Alimentation, instance publique sous triple tutelle (Santé, Agriculture et Consommation) dont la vocation est de donner des avis liés à l’alimentation et l’information du consommateur
- La mise en place d’une expérimentation en conditions réelles des systèmes envisagés afin d’inclure le consommateur dans la décision
- la promotion des actions de proximité ciblées sur les populations les plus vulnérables
- La valorisation du modèle alimentaire français
Oui, les entreprises agroalimentaires de France sont attachées au modèle alimentaire français et aux notions d’équilibre du régime alimentaire et de diversité des produits. Elles ont aussi conscience de la progression de l’obésité en France. Un problème de société multifactoriel qu’il faut combattre et qui nécessite de la coordination et des actions partenariales entre tous les acteurs publics, privés et associatifs. La France est souvent considérée parmi les bons élèves mais cela ne doit pas nous empêcher de poursuivre toutes les initiatives engagées, notamment avec une attention pour les populations les plus défavorisées dans le cadre du Programme National Nutrition Santé que nous soutenons et auquel nous participons.
Il m’a semblé important d’apporter cet éclairage sur nos convictions et nos actions. Je suivrai avec attention le reportage de mardi soir. Nous maintiendrons une démarche de dialogue avec l’ensemble de nos publics. Nous avions d’ailleurs accepté l’invitation de l’équipe de Cash Investigation à participer au débat plateau diffusé juste après le reportage. Malheureusement, pour des raisons techniques, il semble que l’émission n’ait pas pu m’accueillir.
Nous aurons à cœur de poursuivre le débat avec celles et ceux qui le souhaiteraient. Nous vous donnons déjà rendez-vous sur Twitter le 14 septembre à 10h00 pour répondre à vos éventuelles questions sur l’étiquetage nutritionnel avec le hashtag #askania.
Je vous remercie pour l’attention que vous avez portée à mon propos.
Catherine Chapalain