Voeux ANIA 2016 : le discours de Jean-Philippe Girard

A l’occasion de la soirée des vœux de l’ANIA qui a rassemblé près de 140 personnes mercredi 20 janvier, nous vous livrons le discours que Jean-Philippe Girard a prononcé à cette occasion.

Mots Clés

Restez informé ! Choisissez votre newsletter


Auteur

Jean-Philippe Girard

Jean-Philippe Girard

Président de l'ANIA

Depuis son élection au siège de Président de l’ANIA en 2013, Jean-Philippe Girard s’attache à restaurer la confiance des consommateurs dans l’alimentaire et à recréer du lien entre les PME, les grands groupes et les régions.

Président Directeur Général d’Eurogerm qu’il a fondé en 1989, il dirige aujourd’hui plus de 200 personnes impliquées dans la recherche, le développement et la commercialisation d’ingrédients destinés aux industriels de la meunerie et de la boulangerie. Jean-Philippe Girard assure également la fonction d’administrateur de l’ANIA depuis 2002.

All Articles

“Mesdames, Messieurs les Présidents,

Mesdames, Messieurs les Directeurs Généraux,

Mesdames, Messieurs,

Chers Amis,

 

Bonne Année 2016

 

Tout d’abord vous dire, au nom du Conseil d’Administration et de l’équipe interne, que nous sommes très heureux de vous recevoir, ce soir, pour les vœux de l’ANIA, dans notre votre Maison de l’Alimentation.

 

Des vœux de santé bien sûr, à vous et vos proches, car 2016 ne s’annonce pas plus facile que 2015 et nous aurons toutes et tous besoin de santé et d’énergie pour inverser les tendances actuelles et redonner de la valeur à notre alimentation, redonner de la valeur et du sens à notre belle filière.

 

Des vœux d’unité, d’écoute et de solidarité face aux événements tragiques qui nous ont toutes et tous bouleversés en 2015,

 

Et bien sûr des vœux de réussites, de joie et de succès, à titre personnel et sur un plan professionnel, car nous sommes le quotidien des Français, nous sommes les acteurs des territoires, nous sommes l’image de la France à l’étranger. Nos réussites, vos réussites seront donc celles de notre pays.

 

Alors vous le savez, les combats ne manqueront pas pour relancer les consommateurs, relancer l’emploi et l’investissement, dynamiser notre secteur, et surtout retrouver croissance et rentabilité.

 

Et pour réussir cela, nous aurons besoin de plus d’écoute, plus de soutien, plus de flexibilité, moins de contraintes fiscales et réglementaires, moins de pression sur nos prix, sur nos marques, sur nos activités.

 

Tout comme vous je l’imagine, nous participons à de nombreuses cérémonies de vœux (avec le souhait qu’ils se réalisent tous).

 

J’étais lundi à ceux du président de la République qui évoquait à juste titre « l’état d’urgence économique et social », « l’état d’urgence pour l’emploi », l’urgence de trouver un modèle économique et social entre « capitalisme sans conscience » et « immobilisme sans avenir. »

 

Oui, nous sommes d’accord, mais malheureusement l’emploi ne se décrète pas un lundi matin, il se prépare, il se construit avec la croissance, la confiance, la rentabilité des entreprises, et avec les acteurs économiques.

 

Nelson Mandela disait  « Faire pour nous…sans nous, c’est quelque part faire contre nous. »

Il y a une part de vérité.

Je suis donc heureux de ces pas en avant qui ont été faits de parts et d’autres en 2015 pour relancer l’économie de notre secteur, pour enrayer la destruction d’emploi, la formation, l’attractivité, pour relancer l’investissement national.

 

Mais notre secteur bien que résiliant n’est pas épargné ! Il doit faire face à une concurrence qui n’est pas seulement Chinoise et Brésilienne mais à l’intérieur de l’Europe !

 

Je vais donc ce soir formuler plusieurs vœux :

 

  • le vœu d’un vrai rendez-vous avec nos clients de la grande distribution pour parler survie de la filière, survie de nos entreprises, loyauté dans les affaires, création de valeur, animation et relance de la consommation.

 

  • le vœu d’un vrai rendez-vous avec Stéphane Le Foll, Emmanuel Macron, Marisol Touraine, Laurent Fabius pour parler croissance, emploi, investissement, attractivité, formation, qualité, sécurité, simplification, information du consommateur, de la place de l’industrie en France, en Europe et dans le monde, car nous avons perdu 2 places en moins de 10 ans !

 

  • le vœu d’un vrai rendez-vous avec la haute administration pour parler simplification, réglementation et surtransposition, accords bilatéraux, barrières sanitaires, barrières concurrentielles, contrat stratégique de filière, nouvelle France Industrielle.

 

  • le vœu d’un vrai rendez-vous avec les médias pour parler réputation et alimentation des citoyens, rapprocher ceux qui produisent de ceux qui consomment, redonner de la confiance et de la valeur à notre alimentation. Car nos entreprises (de toute taille, de tout métier, de toute région, de tout statut) ont fait des progrès considérables ces dix dernières années en termes de qualité, de sécurité, de traçabilité et de diversité de l’offre.

 

  • le vœu d’un nouveau rendez-vous avec le président de la république et son Premier ministre pour ré-évoquer l’importance de notre secteur, l’importance d’un état facilitateur à nos côtés, à notre écoute, nous pesons 160 milliards d’euros, nous exportons à plus de 43 milliards, nous formons, recrutons, offrons un avenir à des jeunes diplômés et non-diplômés notre écosystème, notre potentiel de croissance. Nous sommes plus de 15 800 patrons et leurs salariés qui travaillons chaque jour à améliorer le quotidien des Français.

 

 

Alors ces « bientôt trois ans » passés à la tête de l’ANIA m’ont permis de mesurer combien nos industries alimentaires agissent en responsabilité, sont créatives et à l’écoute de leurs clients, sont engagées pour redonner de la valeur à notre alimentation et à notre filière, sont en attente de plus de considération, de respect et de soutien !

 

 

 

Ces « bientôt trois ans » me permettent d’affirmer ce soir, que nous ne réussissons qu’à trois conditions :

  1. Continuer inlassablement à mettre le consommateur au cœur de notre attention,
  2. Que nous soyons ANIA, fédérations de métiers ou ARIA de France, nous devons mettre l’entreprise, l’entrepreneur, ses cadres et salariés au cœur de notre action et de nos préoccupations et au cœur de l’information, agir en complémentarité et en confiance,
  3. Nous devons aussi repenser nos relations et nos organisations !

 

Défi social et sociétal, défi de compétitivité, défi du numérique, défi logistique environnemental, défi d’attractivité, défi de l’innovation, défi de la modernisation, défi de l’exportation, défi de mieux mesurer nos actions, défi d’une meilleure gouvernance et d’une meilleure collaboration, défi d’un budget maitrisé…comme vous le voyez, 2016 sera animée.

 

Alors heureusement nous avons des valeurs partagées : la fierté, la responsabilité, l’ambition. Elles doivent continuer à guider nos travaux et nos actions. Elles doivent nourrir cette belle ambition de rapprocher ceux qui produisent de ceux qui consomment. Elles doivent inspirer notre « Pacte Alimentaire Français » qui sera rédigé avec vous, pour vous, et après avoir entendu nos consommateurs citoyens sur leurs attentes, sur leurs envies, sur leurs exigences. C’est la raison d’être de notre Grande Consultation Citoyenne à laquelle je vous invite à participer. Soyez consommateurs, soyez citoyens et donnez votre avis sur www.vouschangez-nousaussi.fr.

 

Pour conclure, temporairement, plus qu’un vœu, une volonté.

 

Une volonté :

  • D’une ANIA forte, à l’écoute et au service des entreprises, de toute taille, de tout métier, de toute région, de tout statut,
  • De fédérations fortes, représentatives, expertes, plus impliquées politiquement dans la gouvernance de l’ANIA,
  • D’ARIA fortes, représentatives, à l’écoute de leur territoire et des nouvelles régions, bras armés de l’ANIA et pourquoi pas demain de certaines fédérations.
  • D’une gouvernance ouverte, de lieux de débats,
  • D’un Bureau actif,
  • D’un Conseil d’Administration impliqué,
  • D’un état et des administrations à nos côtés,
  • D’une filière mobilisée, plus que jamais à recréer de la valeur,
  • D’un principe de loyauté pour l’ensemble des acteurs,
  • De moyens plus importants pour la formation, l’enseignement, le transfert technique, l’innovation et la modernisation de notre filière, le financement de nos entreprises à court / moyen / long terme,
  • D’une ambition partagée avec nos partenaires sociaux,

 

…pourraient être les bons ingrédients pour une bonne année 2016.

 

Merci à toutes et à tous pour vos mots, votre implication, votre action. Merci à nos fidèles partenaires.

 

Soyons fiers de ce que nous sommes, fiers de ce que nous produisons, fiers de ce que nous portons, fiers de ce que nous entreprenons, fiers sans excès mais fiers tout de même !

 

Et de terminer par cette très belle citation : « L’homme doit d’abord se nourrir, se désaltérer et ensuite il peut participer à des activités physiques, économiques, politiques, scientifiques, intellectuelles, religieuses et artistiques. » Merci, bonne année 2016 à vous et à vos proches.”

 

Jean-Philippe Girard
Président de l’ANIA