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[Edito] “Agroalimentaire, be smart”

Chaque mois l’ANIA ouvre ses colonnes aux experts de l’agroalimentaire et de la grande consommation, offrant ainsi à ses lecteurs une vision complémentaire sur les enjeux de notre secteur. Leur publication ne signifie pas une caution du contenu de la part de l’ANIA. Ces éclairages d’experts nous permettent d’apporter un point de vue différent sur nos enjeux, voire de nourrir nos débats. Nathalie Marchand, rédactrice en chef du magazine Les Marchés, livre ici son édito pour le numéro des Marchés hebdo du mois de janvier.

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Auteur

Nathalie Marchand | Les Marchés

Nathalie Marchand | Les Marchés

Rédactrice en chef

Les Marchés hebdo, l’hebdo du commerce agroalimentaire, met en perspective l’actualité et analyse les marchés des matières premières. Il s’adresse aux patrons de PME de l’agroalimentaire, mais aussi aux acheteurs de la grande distribution, des restaurants collectifs et aux grossistes, négociants et organisations professionnelles. Site internet : www.lesmarcheshebdo.fr

 

Chaque vendredi le magazine propose un décryptage de toutes les problématiques pouvant influencer la vie et l’environnement de l’industrie. Au sommaire : actualité des entreprises et des filières, nominations, réglementation, dossier approfondi, analyse de marché, nouveautés (produits, matériel, process, service) et témoignages d’entreprises.

 

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Chouette initiative. Mercredi 13 janvier la mairie de Paris a lancé Smart Food Paris, une plateforme d’innovation dédiée au secteur alimentaire. « Elle associera start-up, restaurateurs et artisans, groupes de l’agroalimentaire, de l’hôtellerie et de la restauration et passionnés de fooding dans une logique de construction collective d’une nouvelle façon de penser l’alimentation », ont expliqué les deux adjoints au maire Olivia Polski et Jean-Louis Missika, dans l’édito du dossier remis à la presse. D’ici à mi-2016, un site branché de l’est parisien (rue des Haies, Paris XXe) accueillera 12 à 15 start-up, soutenues par l’agence de l’innovation Paris&Co et les membres fondateurs du programme d’incubation Elior, Carrefour, le groupe Up et Danone. De là, émergeront des projets qui permettront d’améliorer le rayonnement de la gastronomie française à l’international, de concevoir des packagings innovants, ou encore, de mieux prendre en compte les nouveaux usages de consommation en mobilité.

 

Ce genre d’initiatives contribue aussi, et c’est peut-être cela le plus important, à rafraîchir l’image de l’agroalimentaire et à attirer vers ce secteur de jeunes diplômés qui jusque-là en avaient plutôt une vision négative. Après Michel et Augustin il y a douze ans, La Ruche qui dit oui !, Vizeat (réserver chez l’habitant partout dans le monde), Alkemics (fiches de 1 500 produits)…, les start-up se multiplient. Et l’environnement favorable en France, notamment à Paris, devrait contribuer à renforcer le phénomène.

 

Comme l’écrit la revue Management dans son dernier dossier (voir la rubrique Lu ailleurs, page 9), les PME et ETI peuvent aussi s’inspirer de ce mouvement pour dynamiser leur gestion du personnel, en adoptant certaines méthodes de ces jeunes pousses. Ou tisser des liens avec les grandes écoles pour profiter des connaissances numériques des plus jeunes et créer des relations intergénérationnelles. L’agroalimentaire se situe à un tournant, pour retrouver du lien avec la société, il est important que le secteur arrive déjà à séduire les jeunes.