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[Tribune] “L’industrie alimentaire a besoin d’une France dynamique et d’une Europe forte”

Retrouvez ici la tribune de Jean-Philippe Girard, président de l’ANIA.

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Auteur

Jean-Philippe Girard

Jean-Philippe Girard

Président de l'ANIA

Depuis son élection au siège de Président de l’ANIA en 2013, Jean-Philippe Girard s’attache à restaurer la confiance des consommateurs dans l’alimentaire et à recréer du lien entre les PME, les grands groupes et les régions.

Président Directeur Général d’Eurogerm qu’il a fondé en 1989, il dirige aujourd’hui plus de 200 personnes impliquées dans la recherche, le développement et la commercialisation d’ingrédients destinés aux industriels de la meunerie et de la boulangerie. Jean-Philippe Girard assure également la fonction d’administrateur de l’ANIA depuis 2002.

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Dimanche prochain, deux personnalités politiques et deux projets économiques et sociaux radicalement différents vont s’affronter dans les urnes. Le vote des Français sera déterminant non pas seulement pour le prochain quinquennat mais pour la prochaine génération.

 

Puisque la place de la France en Europe et dans le monde, puisque le sursaut de l’industrie dans notre pays, puisque la revitalisation de tous nos territoires et particulièrement de cette « France périphérique », puisqu’enfin l’avenir de notre filière alimentaire sont au cœur de l’affrontement de ces projets, il semblait important de livrer les convictions de notre secteur, la 1ère industrie du pays.

 

La 1ère conviction : nous sommes une force collective pour la France et tous ses territoires. Pas un département de métropole ou d’outre-mer, quels que soient ses atouts ou ses handicaps géographiques, qui ne puisse compter sur les entreprises alimentaires pour être des pôles dynamiques créateurs d’emplois et de lien social. Depuis 3 ans, notre industrie a ainsi créé 10 864 emplois quand le reste de l’industrie en perdait près de 90 000.

 

La 2ème conviction : nos atouts sont nombreux et nous pouvons, nous voulons faire beaucoup plus et mieux pour l’économie de la France si nous libérons nos forces. Nous sommes indéfectiblement liés à la production agricole, nous avons des savoir-faire exceptionnels, sommes innovants, nous participons à la diversité et à l’excellence alimentaire de nos territoires, nous exportons la France dans le monde entier avec un solde commercial toujours positif de + de 7,2 milliards.

 

La 3ème conviction : la plupart de nos freins ne sont pas européens mais bien franco-français : guerre des prix, fiscalité, faiblesse des marges ou compétitivité en décrochage.

 

Aussi, pour recréer de la valeur dans notre filière, pour redonner de l’emploi à tous nos territoires, pour enfin redonner de la force à notre industrie et à la France, nous avons besoin de lever ces freins et de libérer nos énergies.

 

Nous avons d’abord besoin de plus d’Europe. Le marché unique est notre marché, plus de 60% de nos échanges sont faits à l’intérieur de l’UE.

 

Nous avons aussi besoin de plus d’Europe pour jouer à armes égales avec nos concurrents européens : oui à des règles européennes communes à tous, non aux surrèglementations franco-françaises.

 

Nous avons besoin de renforcer notre compétitivité, car nous avons les moyens de gagner la compétition mondiale ; nous n’avons pas besoin de nous replier derrière une ligne Maginot économique. Nous avons besoin de stabilité économique ; nous ne pouvons-nous permettre un affaiblissement de notre monnaie.

 

Oui, nous avons besoin d’une France et d’une Union européenne forte, pas de division et pas de chacun chez soi.

 

Au regard de nos convictions, il nous semble donc clair que le projet porté par M. Emmanuel MACRON est le plus à même de nous donner les atouts pour que nos entreprises alimentaires, nos emplois industriels et nos territoires soient les gagnants de la mondialisation.

 

Jean-Philippe GIRARD