[Présidentielle 2017] Les 12 propositions de la 1ère industrie de France

Dans le cadre de l’élection présidentielle, et à quelques jours du lancement de l’édition 2017 de la Semaine de l’Industrie, l’ANIA publie les 12 propositions de la première industrie de France à l’attention des candidats.

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Jean-Philippe Girard

Jean-Philippe Girard

Président de l'ANIA

Depuis son élection au siège de Président de l’ANIA en 2013, Jean-Philippe Girard s’attache à restaurer la confiance des consommateurs dans l’alimentaire et à recréer du lien entre les PME, les grands groupes et les régions.

Président Directeur Général d’Eurogerm qu’il a fondé en 1989, il dirige aujourd’hui plus de 200 personnes impliquées dans la recherche, le développement et la commercialisation d’ingrédients destinés aux industriels de la meunerie et de la boulangerie. Jean-Philippe Girard assure également la fonction d’administrateur de l’ANIA depuis 2002.

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Notre grand défi pour l’avenir commence aujourd’hui : nourrir 9 milliards de personnes à 2050 tout en s’adaptant aux besoins de chaque individu, en répondant aux nouvelles exigences des consommateurs, et en préservant une planète aux ressources limitées. Nourrir le monde, nourrir tout le monde, nourrir chacun, tout en redonnant de la valeur à l’alimentation, voilà l’ambition collective de l’industrie alimentaire, la première industrie de France.
Jean-Philippe Girard, président de l'ANIA

Du 20 au 26 mars 2017, l’industrie française sera mise à l’honneur à l’occasion de la Semaine de l’Industrie, organisée par le ministère de l’économie et des finances. Pendant 7 jours, partout en France, de nombreux d’événements et portes ouvertes d’usines seront proposés au grand public afin de mieux connaître le secteur industriel. L’ANIA et les entreprises agroalimentaires y participeront très activement.

 

A quelques jours de cette grande manifestation et dans le cadre des débats pour la présidentielle, l’ANIA a choisi de publier les 12 propositions de la première industrie de France. Les 17 647 entreprises agroalimentaires demandent aux candidats à la Présidence de la République française de s’engager à leurs côtés afin de :

 

La grande ambition de l’industrie alimentaire française est de redonner de la valeur à l’alimentation. Cette ambition collective nécessite la contribution de chaque acteur : agriculteur, industriel, artisan, distributeur, commerçant, citoyens-consommateurs et pouvoirs publics.

 

Ainsi, les futurs gouvernants devront être les garants des bonnes relations au sein de la filière, assurer un environnement réglementaire et fiscal stable, et agir pour la compétitivité de la première industrie du pays.

Miser sur la première industrie de France, c’est permettre aux entreprises qui la composent de redonner de la valeur à l’alimentation, de redonner de l’emploi à tous nos territoires urbains et ruraux, de redonner de la force à la France sur la scène internationale. Mobilisés ensemble, nous pourrions imaginer dans les prochaines années dépasser 200 milliards d’euros de chiffre d’affaires, 500 000 emplois locaux et 10 milliards d’excédent commercial.
Jean-Philippe Girard, président de l'ANIA

Recréer de la valeur dans la filière en assurant des relations apaisées entre tous les acteurs

1. Créer un grand Ministère de l’Alimentation :

  • pour accompagner efficacement toute la filière,
  • pour coordonner des politiques publiques ambitieuses et cohérentes,
  • pour mieux prendre en compte les attentes des consommateurs et des acteurs économiques,

 

2. Après 10 ans de LME, repenser le cadre réglementaire des relations commerciales :

  • en partant d’une approche « filière alimentaire » car l’alimentation n’est pas une marchandise comme les autres,
  • en remettant le produit et l’offre au cœur des négociations commerciales et non plus seulement le prix,
  • en simplifiant une loi devenue illisible pour les opérateurs quelle que soit leur taille,
  • en maintenant et renforçant les acquis utiles et efficaces, notamment tous ceux qui ont permis de corriger le déséquilibre grandissant entre distributeurs et fournisseurs.

 

3. Faire appliquer la loi, toute la loi : c’est une nécessité économique et sociale vitale !

 

4. Questionner le droit de la concurrence, notamment au niveau européen, pour que le dogme du prix et l’intérêt à court terme du consommateur ne viennent pas mettre en péril l’intérêt à long-terme du salarié : un équilibre doit être retrouvé.

Recréer de la confiance avec les entreprises agroalimentaires

5. Créer un grand Ministère de l’Alimentation :

  • pour accompagner efficacement toute la filière,
  • pour coordonner des politiques publiques ambitieuses et cohérentes,
  • pour mieux prendre en compte les attentes des consommateurs et des acteurs économiques,

 

6. Après 10 ans de LME, repenser le cadre réglementaire des relations commerciales :

  • en partant d’une approche « filière alimentaire » car l’alimentation n’est pas une marchandise comme les autres,
  • en remettant le produit et l’offre au cœur des négociations commerciales et non plus seulement le prix,
  • en simplifiant une loi devenue illisible pour les opérateurs quelle que soit leur taille,
  • en maintenant et renforçant les acquis utiles et efficaces, notamment tous ceux qui ont permis de corriger le déséquilibre grandissant entre distributeurs et fournisseurs.

 

7. Faire appliquer la loi, toute la loi : c’est une nécessité économique et sociale vitale !

 

8. Questionner le droit de la concurrence, notamment au niveau européen, pour que le dogme du prix et l’intérêt à court terme du consommateur ne viennent pas mettre en péril l’intérêt à long-terme du salarié : un équilibre doit être retrouvé.

Redonner des marges de manœuvre économiques et relancer les exportations

9. Réduire le coût du travail: transformer le CICE en baisse de charges sur les salaires.

 

10. Maîtriser le coût de l’énergie : préserver la compétitivité du coût de l’énergie, notamment pour les entreprises électro et gazo-intensives.

 

11. Moderniser: poursuivre les chantiers de la solution alimentation intelligente,  améliorer la lisibilité des dispositifs de soutien à l’investissement et  à l’innovation.

 

12. Exporter: mettre en place un guichet unique, des  moyens humains et financiers pour reconquérir notre leadership à l’international.