Améliorons l’information nutritionnelle du consommateur

La proposition de la ministre de la santé et des affaires sociales d’améliorer l’information nutritionnelle a été au cœur des débats durant l’année 2015 et notamment dans le cadre de la Loi de modernisation de notre système de santé. Les entreprises agroalimentaires de France partagent le constat que l’information nutritionnelle actuelle présente sur les étiquettes des produits alimentaires peut apparaître complexe pour le consommateur. Ce dernier, face à la multitude d’informations qu’il peut recevoir sur son alimentation, se retrouve souvent perdu.

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Cécile Rauzy

Cécile Rauzy

Directrice alimentation & santé

Au sein de l’équipe Alimentation Santé de l’ANIA, Cécile Rauzy a pour mission d’assurer la direction et la coordination du service, de définir les priorités des équipes en matière de nutrition, réglementation, information du consommateur et sécurité sanitaire. Elle est par ailleurs en charge du pilotage des sujets en lien avec la nutrition.

Auparavant, elle a été chargée des relations scientifiques dans l’agence SPRIM spécialisée en communication « nutrition – santé » (1999-2005). Puis elle a dirigée pendant 3 ans le service qualité nutrition de l’Alliance 7, fédération professionnelle membre de l’ANIA regroupant les fabricants d’épicerie sucrée et salée (2005-2008).

Cécile Rauzy est par ailleurs membre du Conseil National de l’Alimentation (CNA), du Conseil National de la Consommation (CNC), du Comité de suivi du Programme National Nutrition Santé (PNNS), du Comité d’orientation thématique « alimentation » de l’ANSES et du Comité d’Orientation Technique de l’OQALI.

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Au moment où la Ministre de la santé lance officiellement une évaluation en conditions réelles d’achat de 4 propositions de systèmes d’information nutritionnelle, l’ANIA tient à réaffirmer l’importance de laisser le consommateur décider du meilleur système pour lui apporter une information utile et l’accompagner dans ses choix. De son côté, l’ANIA a toujours souhaité ouvrir et participer à un véritable débat sur ce sujet important pour les entreprises agroalimentaires et les consommateurs.

 

Chaque acteur du débat peut avoir ses préférences, mais c’est au consommateur et à lui seul, de choisir.

 

L’information du consommateur sur les étiquettes des produits est de la responsabilité de chaque entreprise agroalimentaire. Il était donc essentiel de nous mobiliser aux côtés des pouvoirs publics, de la communauté scientifique et des associations de consommateurs pour que ce projet ait les meilleures chances de succès, d’ouvrir un dialogue, de partager nos doutes et nos convictions, de construire ensemble un modèle pragmatique et utile pour les consommateurs.

 

L’ANIA a ainsi participé à l’ensemble de la concertation mise en place par le Ministère de la Santé et a fait plusieurs propositions dans le débat parlementaire. L’ANIA s’est ensuite engagée à soutenir l’évaluation en conditions réelles d’achat de quatre nouveaux systèmes d’information nutritionnelle afin de permettre de recueillir le retour des consommateurs auxquels cette information s’adresse.

 

Lors des débats, depuis juin 2014, l’attitude de l’ANIA a été claire et transparente :

  • L’ANIA a régulièrement communiqué auprès des médias ses arguments et n’a refusé aucune demande d’interview sur le sujet.
  • La position officielle de l’ANIA a été transmise à l’ensemble des groupes parlementaires sans distinction au moment des débats (Cf. PJ).
  • L’ANIA s’est tenue à la disposition des parlementaires pour toute sollicitation dans le cadre d’audition ou de compléments d’information

 

 

L’objectif de cette évaluation en conditions réelles d’achat pilotée par le ministère de la santé est d’analyser l’impact différentiel de plusieurs dispositifs graphiques visant à simplifier l’information nutritionnelle. Cette évaluation doit également permettre de déceler les inévitables biais de compréhension de chaque proposition. Enfin, et d’un point de vue de l’impact, l’évaluation a pour ambition de quantifier l’influence de chaque système sur la composition nutritionnelle du panier réél d’achat. Le cahier des charges de l’évaluation aura été préalablement validé par un comité scientifique présidé par M. Noël Renaudin. Concrètement, cette évaluation se déroulera, à partir de la rentrée, dans 50 grandes surfaces tirées au sort dans toute la France.

L’ANIA souhaite la réussite de cette démarche scientifique innovante au plus près du consommateur :

  • Pour valider le meilleur système d’information en situation réelle ;
  • Pour placer la France au cœur des débats européens sur ce sujet de compétence communautaire qu’est l’information nutritionnelle.

 

 

Dans l’attente des résultats de l’évaluation, les entreprises agroalimentaires continuent de travailler sur l’ensemble des leviers permettant d’améliorer l’équilibre alimentaire des français en :

  • améliorant continuellement la qualité nutritionnelle des produits,
  • soutenant les initiatives de terrain et de prévention ciblée auprès des populations les plus vulnérables,
  • participant à l’éducation dès le plus jeune âge à de bons comportements alimentaires.
Toutes ces actions d’information ou d’accompagnement sur le terrain doivent conduire chaque entreprises, chaque acteur de l’alimentation et les pouvoirs publics eux-mêmes à redonner toute sa place et son importance à ce que l’on mange et ce que l’on boit. Redonner de la valeur à l’alimentation signifie donc remettre le consommateur au cœur de nos réflexions et de nos actions.