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[BPA] L’industrie alimentaire de France ne triche pas !

Bisphénol A : non, les entreprises agroalimentaires de France ne trichent pas et respectent la réglementation.

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Auteur

Bérénice Mazoyer

Bérénice Mazoyer

Responsable qualité

Au sein de l’équipe alimentation santé de l’ANIA, Bérénice Mazoyer a pour mission de coordonner les actions du secteur pour répondre aux enjeux en matière de sécurité des aliments.

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L’ANIA tient à rappeler que  les entreprises agroalimentaires de France ont tenu leurs engagements et respectent la réglementation française en vigueur. Depuis le 1er janvier 2015, les entreprises agroalimentaires sont au rendez-vous de la substitution du Bisphénol A dans les conditionnements, contenants ou ustensiles en contact avec les denrées alimentaires. L’ANIA restera attentive à toute étude scientifique significative menée par les autorités publiques sur le sujet visant à évaluer et confirmer cette stricte application de la réglementation par les entreprises agroalimentaires françaises.

 

Ainsi, à la suite du vote des lois de 2010 puis de  2012 relatives à la suspension du bisphénol A dans les conditionnements de produits alimentaires, l’industrie alimentaire française a engagé de nombreux travaux de recherche avec ses fournisseurs pour trouver dans les délais imposés par la loi française des substituts fiables au BPA permettant d’assurer une protection optimale des consommateurs. Depuis le 1er janvier 2015, les entreprises agroalimentaires sont ainsi en conformité avec la législation française. L’ANIA a également demandé une harmonisation de la réglementation au niveau européen pour éviter une distorsion de concurrence avec des produits d’importation.

 

Conformément à la réglementation française, les substituts ont été validés autant sur des exigences de sécurité que de maintien de la qualité organoleptique. Plusieurs phases d’essais ont été menées pour tester les nouveaux vernis tout au long de la durée de vie des produits chez les fournisseurs d’emballages puis au sein des process de production des entreprises agroalimentaires. Les vernis alternatifs utilisés pour les emballages au contact avec des denrées alimentaires ne sont pas fabriqués avec d’autres composés de la famille des bisphénols (les bisphénol F, bisphénol S, etc. sont donc exclus).

 

Il semble nécessaire de rappeler que le bisphénol A est autorisé et utilisé dans de nombreux autres domaines d’activités. Il est par conséquent possible d’en retrouver de très faibles traces dans certains emballages. Une contamination fortuite extérieure reste plausible. A cet égard, dans son rapport d’évaluation des risques sanitaires relatifs au bisphénol A datant de mars 2013, l’Anses avait relevé un faible niveau de contamination en BPA, inférieur à 5 microgrammes par kilogramme de denrées (soit 0,000005g/kg de denrée), qualifié de « bruit de fond », homogène et ubiquitaire.

 

De plus, en se basant sur de nouvelles données et de nouvelles méthodologies disponibles, l’EFSA a réévalué en 2015 le niveau de sécurité estimé au niveau de la consommation d’un individu, connu sous le nom de dose journalière tolérable (DJT). Ainsi, pour une personne de 60 kg, la DJT s’élève à 240 microgrammes par jour (soit 4 microgrammes par kg de poids de l’individu). Les estimations les plus élevées pour l’exposition cumulée d’un individu au BPA provenant de sources tant alimentaires que non-alimentaires restent 3 à 5 fois inférieures à cette DJT.